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	THE LOVELY FEATHERS Schubas (Chicago), octobre 2009 Texte: Raphaël Gendron-Martin Percer aux États-Unis lorsqu'on est une formation anglophone de Montréal semble être chose facile grâce au succès remporté par les Arcade Fire, Wolf Parade et compagnie. Mais ce n'est pas toujours si évident. Il y a quelques mois, The Dears s'était produit à Chicago dans un Lakeshore Theatre presque vide. Et mardi dernier, The Lovely Feathers a joué devant une poignée de spectateurs au Schubas. Eh non, la vie n'est pas toujours facile quand on est un band indie rock de la métropole québécoise! J'ai vu plus d'une quinzaine de spectacles au Schubas ces derniers mois et cette petite salle, qui peut contenir 160 personnes, a souvent été très bondée. Il faut dire que les groupes qui s'y produisent connaissent déjà une certaine popularité sur le web et, avec le bouche-à-oreille, ils n'ont ainsi pas trop de misère à attirer des spectateurs. Mais pas les Lovely Feathers. Même à Montréal, la formation ne fait pas partie des grosses têtes d'affiche de la scène indie. Malgré tout, j'ai été surpris, et embarrassé, de voir le Schubas aussi vide. Environ une trentaine de personnes, tout au plus, s'était déplacées pour ce concert. Pourtant, les Feathers gagnent à être connus. Ils ne font certes pas de la musique hyper originale, mais leurs chansons ont le mérite d'être très entraînantes. Quiconque aime l'indie rock dynamique ne peut pas détester ce quatuor qui vient de lancer son troisième album studio, Fantasy of the Lot. Personnellement, je ne connaissais pas beaucoup la formation et j'y allais davantage par curiosité qu'autre chose. Mardi dernier étant la journée de mon anniversaire, j'ai soupé avec une amie au Harmony Grill, restaurant adjacent au Schubas et qui est géré par les mêmes propriétaires (ce qui fait que si vous ne pouvez pas finir votre bouteille de vin pendant le repas, vous pouvez l'apporter dans la salle et la boire pendant le spectacle!). Durant le souper, j'ai remarqué que d'autres clients du restaurant avaient fortement l'allure de musiciens. Eh bien, j'ai constaté que c'était les Lovely Feathers qui avaient mangé à côté de moi! Après un retard d'une demi-heure, le groupe québécois s'est amené sur scène. Qu'il y ait 15 personnes devant eux ou 3000, peu leur importe, car les musiciens ont vraiment joué avec aplomb et n'ont pas fait regretter les spectateurs d'être venus au concert. Malgré tout, je dois avouer avoir éprouvé de la misère à me débarrasser de ce sentiment d'embarras devant une salle aussi vide. Mais je me suis finalement dit que j'avais droit à une prestation privée pour ma fête! Ça a été une bonne façon d'apprécier ma soirée!