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GRIZZLY BEAR
Metro (Chicago), septembre 2009

Texte: Raphaël Gendron-Martin

Il y a de ces soirs où le courant ne passe tout simplement pas. On a tous vécu ça à un moment ou un autre lors d'un concert. Ça m'est arrivé hier pour le passage de Grizzly Bear au Metro. Pourtant, tous les éléments indiquaient que la soirée serait intéressante. La formation de Brooklyn était de retour dans la Ville des vents après une prestation remarquée l'été dernier au Pitchfork Music Festival. Depuis la sortie de Veckatimest, au mois de mai, la popularité de Grizzly Bear n'a cessé d'augmenter. C'est donc sans grande surprise que le groupe se produisait deux soirs consécutifs au Metro, le premier spectacle affichant complet depuis belle lurette.

Et dimanche soir, c'était le concert en ville à ne pas manquer. En entrant dans la salle, mon amie me fait remarquer que le gars en arrière de nous ressemble drôlement à Kevin Drew, le chanteur de Broken Social Scene. Après lui avoir posé la question, il nous a confirmé qu'il était bel et bien le chanteur de la formation indie rock canadienne! Il nous a annoncé (en primeur? Du moins, je n'étais pas au courant de cette nouvelle) que BSS enregistrait présentement son nouvel album à Chicago. Drew était présent ce soir-là au spectacle avec Pat Sansone de Wilco.

La dernière fois que j'avais vu le Metro aussi plein, c'était en août dernier pour le spectacle ultra-exclusif de Them Crooked Vultures. Mais cette fois-ci, la pseudo fébrilité qui régnait avant le concert s'est vite estompée lorsque le groupe s'est mis à jouer. Car au cas où vous ne connaîtriez pas Grizzly Bear, il donne principalement dans le folk rock très tranquille. Sa musique est donc loin d'être excitante (mis à part peut-être la chanson Two Weeks).

Au moins, le quatuor fait l'effort de donner une prestation qui peut être intéressante. D'abord, les trois musiciens à l'avant-plan de la scène s'échangent de temps à autre le micro. Aussi, la mise en scène est plus recherchée que celle de la majorité des formations du même genre, alors que l'on retrouve une multitude de lumières placées à différentes hauteurs sur la scène, ce qui donne un éclairage particulier.

Probablement parce que j'étais fatigué ou parce que j'avais de la misère à me remettre des concerts de And You Will Know Us By The Trail Of Dead et Sufjan Stevens, que j'avais vus les deux jours précédents, j'ai quitté le spectacle au bout d'une heure, car je n'étais vraiment pas captivé par ce que je voyais, contrairement au reste de la foule. Il y a de ces soirs...